Cela fait moins de trois mois que je travaille au SIRCOM, le service de communication commun au ministère des finances et des comptes publiques (Michel Sapin), et au ministère de l’économie, de l’industrie et du numérique (Emmanuel Macron). Plus précisément, je suis rattachée au BPRS, le bureau des partenariats et des réseaux sociaux.
En préambule, j’ai passé mes premières semaines à me mettre à niveau sur les ministères, leurs directions, les politiques publiques économiques actuelles, les projets et propositions de lois en cours ainsi que les acteurs institutionnels et privés de l’économie française. Je vous laisse imaginer l’ampleur de la tâche. Mais c’est qu’il est inconcevable de communiquer sur des sujets que l’on ne maîtrise pas un minimum, surtout lorsqu’il s’agit de structures régaliennes tel Bercy.
Le bureau a deux grandes missions : la gestion des comptes des réseaux sociaux de Bercy d’une part, et la gestion d’une marque média, les Cafés économiques de Bercy, qui organise des événements offline permettant la rencontre entre professionnels et public intéressé autour d’une problématique économique actuelle : ESS, entrepreneuriat, numérique, etc. Cette ambition bicéphale me permet d’avoir des missions qui touchent un peu à tout : des tâches techniques de gestion d’un back office d’un blog wordpress à l’étude des indicateurs de performance du compte Facebook de Bercy pour une préconisation de ligne éditoriale, je peux aussi être amenée à couvrir des événements avec des tweet lives. Mais avant d’y aller, j’effectue des travaux de recherche sur les intervenants afin de pouvoir leur poser des questions pertinentes quand ils seront interviewés, filmés puis diffusés sur les plateformes en ligne. Les cafés économiques m’ont amenée à prendre des photographies des rencontres pour alimenter le blog. En ce moment, je travaille sur un projet d’événement autour de l’ESS commandité par un acteur institutionnel. J’ai du réfléchir à des axes thématiques, des typologies d’événements et des acteurs potentiels. Une longue série d’échanges entre mon bureau et le commanditaire va commencer jusqu’à la réalisation de l’événement.
J’avoue vraiment apprécier ce stage, ayant la chance d’être entourée de collègues brillants, formateurs et toujours à mon écoute. Une chance dans un contexte difficile de restructuration et de fusion du service qui menace directement notre bureau…
Au-delà des missions, ce stage est extrêmement formateur quant à la vie professionnelle dans une structure aussi cloisonnée, hiérarchisée et assommée administrativement qu’une administration publique. Entre diplomatie, jeux de pouvoirs et concurrence, la position de stagiaire permet d’être spectateur discret de la vie interne d’une machine fascinante et étonnante, quand elle ne se dévoile pas absurde. Une expérience à ne pas rater.