Loïc Chalvet, vingt-sept ans, est un ancien étudiant du master diplômé en 2018. Passé par le journalisme, le jeune Avignonnais a cédé à ses rêves : monter à Paris pour poursuivre ses études et travailler dans la musique.
Un parcours éclectique : avantage ou inconvénient ?
Le profil de Loïc est original : il est passé du journalisme à la communication, pour aboutir aujourd’hui à la gestion de projets comprenant communication, production et bien d’autres aspects.
A travers ses études, Loïc a touché à beaucoup de choses et s’est créé un profil polyvalent à souhait. Mais, aux yeux des recruteurs, est-ce un atout ou un signe d’instabilité ?
Le communicant nous confie que la période post-master a été une phase compliquée : « nous n’y sommes pas réellement préparés« , mais il ne faut pas pour autant se décourager. Ce qui est important, « c’est d’acquérir de l’expérience, du savoir-faire, mais aussi de suivre ses envies ». Cependant, l’attachement à sa liberté ainsi que le choix de s’écouter implique que le quotidien ne soit pas toujours simple à gérer.
« Dans le monde du travail, il est plus facile de claquer une porte que de tendre une main »
Loïc
Le monde du travail est rude et peut être extrêmement décourageant pour les jeunes arrivant sur le marché. Dans cet univers « il est plus facile de claquer une porte que de tendre une main », nous confie-t-il. Mais Loïc n’est pas adepte de ce mode de fonctionnement et préfère adopter une attitude d’entraide et de solidarité.
Une formation variée
Le jeune homme a suivi ses premières années d’études en Ecole de journalisme à l’IEJ Marseille, en spécialisation presse web et radio. Il a créé avec des camarades une web radio associative au sein de laquelle ils faisaient des talkshow et commentaient des matchs de football professionnel de la ligue 2.
Toutefois, ne se retrouvant plus dans le journalisme, il décide de bifurquer vers la culture, domaine qui l’avait toujours passionné, en se réorientant en licence d’information-communication à l’Université d’Avignon. Il se retrouve à suivre des cours d’humanités plus que de communication ou de marketing comme il l’avait imaginé. Mais, ce sont ces matières qui l’amènent à réaliser une étude sociologique autour des publics du jazz. A l’issue de sa licence, il décide de compléter son cursus. Son rêve d’étudier à Paris va se concrétiser.
En se documentant, il découvre le master humanités et industries créatives, formation professionnelle de l’Université Paris Nanterre auquel il postule.
Bien qu’il l’ait beaucoup aimé, il nous confie que le cursus n’était pas tout à fait à la hauteur de ses attentes. En effet, ayant déjà obtenu une licence d’information-communication plus que complète, il en attendait davantage du niveau master. Néanmoins, les expériences professionnelles qu’il a vécues dans le cadre de cet apprentissage lui ont beaucoup apporté.
En avant la musique !

En première année, Loïc trouve un stage en tant qu’assistant coordinateur au CALIF (Club Action des Labels et des Disquaires Indépendants Français), structure en charge d’aider et subventionner les disquaires indépendants. Le rêve devient réalité. Il coordonne deux événements. Le premier : le festival Paris Musique, programme des concerts éclectiques dans des lieux insolites. Cette mission axée sur la communication ainsi que sur une petite gestion des back up, lui donne un avant-goût du métier.
Son autre mission, plus conséquente, concerne l’événement du Disquaire Day, le Record Store Day français. Objectif : mettre à l’honneur les magasins de disques indépendants, en proposant des objets rares et collectors type vinyles pressés en édition limitée. De nombreux showcases, concerts, et expositions sont aussi organisés. Sa mission : répertorier les disquaires et éditer le tout dans les back up du site, mais aussi classer les disquaires par région et par ville pour élaborer un annuaire à paraître dans les InRocks. Il pilote aussi un projet en partenariat avec la RATP, consistant à organiser de DJ sets dans d’anciens bus.
En 2e année de Master, ayant déjà travaillé avec tous les travailleurs indépendants de la musique, Loïc choisit un stage complètement différent. C’est l’occasion de plonger dans un tout autre univers.
Après le Master, les difficultés
Il trouve un stage dans un laboratoire d’analyses environnementales, dans la partie pharmaceutique, cosmétique et analyses environnementales. Il travaille au pôle marketing, comme chargé de la communication interne et externe et s’occupe aussi de la stratégie marketing digitale (SEA, SEO, SMO). Le pôle étant en plein développement, il espère pouvoir rester après son stage et devenir happiness manager et organisateur de lobbying client.
Mais ses vœux ne sont pas exaucés. S’en suite une année difficile à postuler de façon acharnée et sans résultat. Il doit quitter Paris à contre cœur.
Par chance, l’été 2019, Loïc réussit à trouver un poste au Festival d’Avignon. Il y rencontre deux compagnies de théâtre avec lesquelles il travaille actuellement. Aujourd’hui, il est chargé de production et de diffusion pour la compagnie Terrence et Malik. Son statut de travailleur indépendant lui permet de travailler d’où il veut et de s’organiser comme il l’entend, mais ce mode de travail n’est pas toujours évident.
Son but : faire grandir la compagnie dont l’avenir est prometteur et, qui sait, y travailler à plein temps ?
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Amaia, novembre 2019