Claire : mode, com et engagement

Claire a 25 ans. Étudiante du master CPO en 2015, elle travaille depuis près d’un an et demi en tant que chargée de communication chez Noo. Cependant, son parcours de communicante n’était pas tout tracé.

Un parcours scolaire diversifié

Aujourd’hui, je travaille en tant que chargée de communication dans une entreprise de mode, mais je n’ai pas eu un parcours 100 % com :

  • 2011 – 2012 : obtention d’un BAC ES
  • 2012 – 2015 : double-licence en droit-sciences politiques et philosophie à l’Institut Catholique de Paris
  • 2015 – 2016 : master 1 Humanités et industries créatives parcours Communication et Promotion des Organisations (HIC CPO) à l’Université Paris Nanterre
  • 2017 – 2018 : master spécialisé Entreprendre, Entrepreneuriat, Innovation à l’EM Lyon

En fait, ma première et seule formation en communication a été le master Humanités et Industries Créatives parcours Communication de Nanterre. À la fin du M1, je n’ai pas voulu chercher du travail tout de suite parce que je considérais mon parcours trop « classique ». Comme on avait rencontré des entrepreneurs au cours de notre formation à Nanterre, j’ai décidé d’intégrer le master entrepreneuriat de l’EM Lyon. C’est une fois mon diplôme en poche que j’ai débuté chez Noo en tant que stagiaire. J’y travaille encore à ce jour et j’y suis très heureuse.

La naissance d’une communicante

C’est drôle parce que c’est en troisième que j’ai envisagé pour la première fois de travailler dans le milieu de la communication. Je m’étais dit que ce serait cool d’être directrice artistique dans une agence de publicité : ça m’assurait une stabilité financière tout en mettant à profit ma créativité et mes qualités rédactionnelles. Le master HIC CPO m’a beaucoup apporté car, outre les belles rencontres que j’y ai fait, c’est là que j’ai réalisé mon premier stage dans une agence de pub et réalisé… que ce n’est pas du tout fait pour moi !

Je voulais faire de la com mais pas en agence, c’est trop de stress et puis il y avait des méthodes qu’on employait et que je ne validais pas…

J’ai besoin de croire un minimum en ce que je vends, ce qui n’était pas le cas. Par contre, je pense sincèrement que les agences de pub sont très formatrices. Pour ma part, j’y ai appris la rigueur et l’autonomie. En plus, cela m’a permis d’affiner mon projet professionnel, ce qui est toujours bon à prendre !

Noo, marque engagée

Chez Noo, on fait attention à avoir des tissus écolos, bien que cela ne concerne à ce jour que quatre de nos gammes. Mais, même si la marque n’est pas encore 100 % écolo, elle est 100 % transparente. Par exemple une fois, un concept store vegan nous avait approchées pour qu’on fasse une collaboration. Sauf qu’on n’est pas vegan donc on était un peu gênées… Mais on a été honnêtes et, finalement, cela n’a pas posé problème et la collab a eue lieu.

On a parfois l’impression d’être des imposteurs…

Je ne désespère pas qu’à terme la marque parvienne à devenir 100 % écolo. D’ailleurs, je vois bien qu’aujourd’hui des efforts sont réalisés partout en ce sens car notre génération est beaucoup plus consciente des enjeux et s’ouvre à des modes de consommation plus responsables, ce qui n’était pas le cas des anciennes générations.

Claire et Noo

À mon arrivée chez Noo, j’étais l’assistante communication de la co-fondatrice. Je gérais alors tout ce qui était opérationnel dans l’entreprise. Aujourd’hui, je m’occupe des différents supports de communication de l’entreprise, de la newsletter aux réseaux sociaux en passant par les affiches de la boutique. Depuis quelques temps, je fais principalement de la retouche photo. Comme il est très cher de louer les services d’une retoucheuse en France, c’est à moi que revient cette tâche lorsque cela est nécessaire. Mais attention : chez Noo, on ne retouche pas les corps, seulement les produits !

On est souvent dans le rush dans les petites boîtes. Du coup, on trouve la mannequin et on fait nos shootings un peu au dernier moment, ce qui fait que les prototypes ne sont pas toujours à sa taille.

Parfois, les efforts pour corriger ces défauts ne suffisent pas et on voit quand même que le prototype n’est pas à taille. C’est là que j’interviens. Je fais un peu de tout, je suis à la fois assistante commerciale, community manager et retoucheuse photo. Mais c’est fréquent dans les petites boîtes, surtout que je suis arrivée aux débuts de l’entreprise. L’équipe était alors restreinte, obligeant les unes et les autres à toucher à tout. Outre l’aspect professionnalisant du métier, j’apprécie vraiment l’image de la marque, à la fois écoresponsable, body positive et sensible aux conditions de travail de ses employés.

La face cachée de la vente

Je ne vais pas te mentir : je suis la première ravie d’être livrée du jour au lendemain. Mais, depuis que je travaille chez Noo, j’ai pris conscience des enjeux de la vente, notamment pour des petites entreprises. Certains consommateurs s’attendent à ce que Noo ait les mêmes possibilités que Zara mais on ne peut pas attendre le même service de la part d’une petite boîte de 4 personnes et d’une entreprise de 400 employés.

On vit dans une société de consommation, certes, mais tout ne tombe pas du ciel.

Par exemple, chez Noo, le SAV n’est géré que par une seule personne, ce qui fait qu’en période de soldes, elle est vite débordée. Or, « faire de son mieux » ne suffit plus aux clientes, habituées à tout avoir rapidement. Les gens trouvent cela normal à l’ère de la société de consommation et ne pensent pas aux conséquences pour les personnes fournissant le service. Cela nous arrive souvent avec mes collègues de prendre sur notre week-end pour rattraper le temps perdu la semaine.

J’ai découvert des choses que je n’imaginais pas sur le genre humain. Quand on travaille dans la vente, on est souvent traités comme des esclaves.

De communicante à cheffe d’entreprise ?

Cela fait un petit moment que j’ai pour projet de monter ma propre entreprise avec une amie du lycée, qui travaille aujourd’hui chez Publicis.

On est passées par plein de projets : culturels, moins culturels, des idées de jardins, bref, tout et n’importe quoi ! À une époque, je voulais même recycler des meubles.

Aujourd’hui, on cherche encore à créer quelque chose ensemble, même si on nous a souvent dit que s’associer risquait de gâcher notre amitié. Le master entrepreneuriat que j’ai fait à l’EM Lyon n’a fait que renforcer mon désir de tenter des choses. J’aime le côté créatif, l’idée de construire quelque chose de A à Z. A priori, je voudrais monter une entreprise qui vend un produit et non un service. Mais, encore une fois, rien n’est décidé. Même si cette envie est toujours vive, je suis sûre de deux choses : je ne veux pas me lancer toute seule et j’aimerais d’abord être sécurisée financièrement.

EN SAVOIR PLUS

Pour en savoir plus sur le parcours de Claire, rendez-vous sur sa page LinkedIn.

Claire n’est pas la seule ancienne étudiante à avoir eu un parcours diversifié. Allez découvrir les autres portraits d’anciens du master !

Juliette, novembre 2019