Entretien avec Séverine Klein, Chef du service Grand Public au CNES

Pouvez-vous décrire votre poste et ses missions ?

[Séverine Klein] Je suis Chef du service Grand Public au sein de la Direction de la Communication Externe, de l’Éducation et des Affaires Publiques. Mon service est donc principalement dédié aux actions de communication vers le grand public, en s’appuyant sur plusieurs composantes et métiers :

  • Le web et plus généralement les outils numériques, dont les médias sociaux, le mobile etc., secteur en forte croissance qui est le principal canal de diffusion vers notre cible
  • L’édition : plaquettes, magazine trimestriel CNESMAG (les supports d’édition allant néanmoins au-delà de la stricte cible grand public et couvrant également les publics institutionnels)
  • L’audiovisuel, via la production de films mais aussi les coproductions documentaires (TV) et l’alimentation de la vidéothèque en ligne
  • Les partenariats, mais uniquement « hors de la sphère proche » : mon service ne gère pas toutes les relations avec les partenaires institutionnels du CNES (comme les organismes scientifiques, les autres agences spatiales etc.), mais s’attache surtout à établir des partenariats qui nous permettent d’élargir nos publics et de donner plus de visibilité à nos actions. Par ex : RATP, chaînes et groupes de télévision etc.

En plus de mon travail de management d’équipe, je pilote plus particulièrement la stratégie numérique et notamment sur les réseaux sociaux, ce domaine étant ma compétence première au sein de la direction. Mon rôle dans ce domaine est donc d’élaborer une stratégie visant à améliorer l’audience et la visibilité du CNES et à veiller à l’appropriation de ces nouveaux médias par le CNES.

Qu’avez-vous fait comme parcours (études et métiers) ?

[Séverine Klein] J’ai une maîtrise en Mathématiques Pures, qui m’a permis de rejoindre un DESS de Communication Scientifique et Technique, recrutant exclusivement des profils scientifiques.

Je dispose donc de cette double compétence qui est recherchée dans le journalisme scientifique et dans les organismes scientifiques et techniques.

J’ai fait mon stage de DESS au CNES, dans le département « Image et multimédia », où j’ai fait mes premières armes, puis j’ai été embauchée en tant que rédacteur multimédia, qui couvrait en réalité la responsabilité éditoriale du site www.cnes.fr.

J’ai évolué vers un poste de chef de service il y a un peu plus de 4 ans.

Qu’est-ce qui vous plait dans votre travail ?

[Séverine Klein] Dans le secteur numérique, la constante évolution des technologies, donc des usages, de leur appropriation par la société, et donc le potentiel croissant et en constant mouvement. Cette dynamique m’a permis de toujours pouvoir faire évoluer mon travail au quotidien, de sorte de ne jamais rentrer dans une routine même en restant dans le même poste durant plusieurs années. Aujourd’hui, avec la montée en puissance des médias sociaux, c’est aussi le début d’une communication numérique qui repose beaucoup plus sur le relationnel qu’auparavant.

Dans le management, j’ai trouvé une possibilité d’influer sur les décisions et de faire valoir mes convictions pour tenter d’orienter la stratégie de communication du CNES, ce qui est extrêmement valorisant. C’est aussi l’apprentissage du travail en équipe et la prise en compte de la dimension humaine, qui m’a fait défaut pendant longtemps, l’équipe web étant au CNES très restreinte.

Pour finir, avez-vous un petit conseil à donner aux étudiants en communication ?

[Séverine Klein] Ne choisissez pas la facilité…

La communication est un métier passionnant et complexe, qui n’est pas que « décorative » : bien pensée, elle peut avoir un rôle d’influence capital dans la stratégie de l’entreprise (au sens large, qu’on soit dans le privé ou dans le public)

Mais ceci suppose un travail de fond et dans la durée. Je rencontre trop souvent des étudiants ou des communicants pour qui le graal de la communication est de « faire de l’événementiel… » mais ce n’est qu’une composante qui souvent reste limitée à des actions ponctuelles et court terme.

Un autre point très important : gardez en tête que la communication est un métier. Dans la « vraie vie », la communication a souvent mauvaise presse et peu de légitimité. C’est une composante dans les grandes entreprises qui a souvent tendance à être un peu malmenée, considérant que « tout le monde peut faire de la com ». Repensez à ces propos dans quelques années 😉

François

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