PORTRAIT – Nathalie a 24 ans et elle n’a pas à rougir d’un parcours déjà très riche. Tour à tour étudiante (en communication et promotion des organisations lors de la promo 2015-2016), stagiaire, entrepreneure, elle connaît bien tout ce qui s’approche de près ou de loin à la communication et s’est également ouverte au journalisme. Très vite, Nathalie et la « comm » ne font plus qu’un, c’est une évidence !
Un parcours scolaire exemplaire
Dès sa licence info-comm, elle décide de consacrer ses heures perdues à un stage qui lui attire l’œil. Bien lui en a pris puisqu’elle va apprendre à maîtriser les bases avant ces camarades et se forger un CV en béton armé. En master, elle est aidée par des cours pratiques, mais surtout par son réseau pour dénicher l’alternance idéale chez Swimbot. Elle y restera deux ans, ce qui va évidemment beaucoup jouer dans la crédibilité de ses futures candidatures. La société qui n’est pas au meilleure de sa forme lui propose même un CDI, le Graal pour tous les jeunes de son époque, mais elle refuse ! Hé oui, entre temps, elle a monté un projet et gagné un prix. Son aventure entrepreneuriale avec Flymories (son réseau social pour globetrotteuse) durera six mois jusqu’à ce qu’elle décide d’arrêter. Elle passe ensuite par un CDD chez Axa où tout se passe bien. Seulement, il y a autre chose…
Travailler pour sa passion
Au delà de la communication, Nathalie affectionne le sport et aimerait marier les deux. A l’aide de son compte LinkedIn et de ses nombreuses recommandations laissées par les entreprises qu’elle a croisé au cours de ses premières années professionnelles, elle décroche le poste idéal : chargée de communication digitale chez TOPSEC, une entreprise spécialisée dans l’équipement de natation. Son avenir qui semble se construire comme elle l’imaginait est en partie possible grâce à son acharnement à se former sans cesse et à ne pas céder à la facilité. Sélective, laissant passer des opportunités non-négligeables, Nathalie n’a pas eu peur de dire non pour construire un cursus complet et logique qui fait la différence. Aujourd’hui, son premier objectif est atteint et il est certain qu’à l’avenir de belles évolutions viendront rythmer sa (grande) carrière !
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L’INTERVIEW
Nathalie, la vingtaine, dénote de la jeunesse actuelle par son assurance : elle sait précisément ce qu’elle veut (faire) et avec force et abnégation, elle finit par l’obtenir. Un CV bien rempli, une tête bien faite, on ne peut rêver mieux pour être une candidate crédible à un chemin tout tracé. Pourtant, elle ne nous le cache pas, les recruteurs sont exigeants et ne font pas de cadeaux. Aujourd’hui, forte de toutes ses expériences, elle a décroché le job de ses rêves au sein de TOPSEC.
« J’attends impatiemment de commencer pour enfin faire ce qui me passionne réellement »
Guillaume : Pour les gens qui ne te connaissent pas, on peut affirmer sans mal que tu es une personne motivée et passionnée (notamment) par tout ce qui approche le domaine de la comm. En effet, dès les premières années de ta licence Info-com (à Paris 8), tu décides de sacrifier tes vacances d’été pour te faire la main et affronter la réalité. Est-ce grâce à ta formation (ce premier stage, licence ?) ou à ta curiosité et apprentissage personnel que tu arrives à réaliser certaines tâches techniques et pointues (comme la conception de graphiques ou encore ce qui touche au référencement naturel) ?
Nathalie : Dès la première année de licence, on recevait par mail des offres de stage proposées par l’université. J’ai eu un coup de cœur pour l’une d’entre elles, bien qu’un stage n’était pas encore obligatoire à cette période.
Ayant envie de me former rapidement, j’ai voulu profiter de cette opportunité pour avoir une première expérience professionnelle en communication sur mon CV.
J’ai “tout” appris pendant mon stage, car durant ma première année, je n’avais pas du tout eu l’occasion de toucher aux outils graphiques ou digitaux.
Par la suite (en dernière année de licence), tu décides de te tourner davantage vers le journalisme (stage chez La République de Seine et Marne). Était-ce un moyen pour toi d’affiner ton affection, d’être sûr de la route que tu empruntais (étant enfant, as-tu toujours eu une idée précise de ce que tu voulais faire plus tard) ou d’élargir tes compétences ? Pourquoi ne pas avoir persévéré dans le journalisme ?
Il s’agissait à l’origine d’un projet tuteuré dans le cadre ma licence où j’avais obtenu un partenariat avec ce journal. Ils m’ont ensuite proposé de faire des piges, cela m’a plu pendant un moment, mais je n’avais ensuite plus beaucoup de temps pour répondre à leurs attentes, et surtout je n’avais pas envie d’être journaliste à terme.
Je me suis rendue compte que j’adorais écrire/filmer et surtout mettre en valeur des personnes/projets peu connus, mais pas forcément sous un angle journalistique.
C’est pour cela que j’ai décidé de me tourner davantage dans la communication et le marketing digital.
Ce qui nous amène naturellement à cette question légitime : pourquoi ce choix du master CPO ?
Que retiens-tu de ces deux années à Nanterre ? Quels sont pour toi les aspects positifs et peut-être négatifs de ce master ?
Après la licence, j’avais une soif d’apprendre et surtout, je voulais sortir des cours théoriques (même si j’avais déjà eu quelques cours pratiques). J’avais entendu parler de l’alternance et j’ai pensé que c’était la meilleure solution pour me former, avoir des journées bien remplies et me sentir vraiment utile au quotidien.
Je n’ai fait qu’une année de CPO. Il s’agissait d’une des seules formation en Île-de-France proposant de l’alternance à l’université en communication.
Mon avis ? Une très bonne formation qui permet de lier alternance et cours, apprendre les bases de la communication et promotion au sein d’une organisation.
Malheureusement, il y avait pas mal de redondances avec mes cours de licence, surtout les cours théoriques. J’ai cependant apprécié tous les cours pratiques, qui m’ont beaucoup apporté.
J’ai ensuite enchaîné par un Master 2 Humanités Management spécialité Digital Management, conseillé par mon tuteur de mémoire et professeur Monsieur Giadas. C’était une formation en parfaite osmose avec mon alternance chez Swimbot où j’avais des missions beaucoup plus axées sur le digital et la stratégie d’entreprise. C’était la meilleure année pour finir mes études, car j’ai trouvé les cours tous très intéressants, permettant de comprendre autant la stratégie d’une entreprise que le côté managérial de la communication digitale, avec beaucoup de projets et cas réels (dont mon projet de création de réseau social Flymories fait en groupe).
Une fois le master commencé, tu réussis à obtenir LE contrat complet (chez Swimbot), d’abord en alternance, puis en le poursuivant au semestre 2 et l’année suivante : comment as-tu dégoté cette offre (as-tu multiplié les candidatures, les rdv « recrutement ») ? As-tu été exigeante ? Avais-tu une entreprise ou un poste précis en tête ?
En réalité, ma recherche de contrat a débuté durant l’été dès que j’ai su que j’étais acceptée en master. Ça a été très difficile, même avec un CV avec deux stages et un projet tuteuré. J’ai postulé à de nombreuses offres et eu la chance d’avoir 5 ou 6 entretiens à la fin de l’été et pendant le mois de septembre. Je n’ai pas été exigeante du tout, mais j’ai axé mes recherches dans des secteurs qui me plaisaient un minimum : voyage, divertissement, sport, organisation d’événement divers.
Un chez Walt Disney Company en communication interne, un chez Natixis en communication interne également, un autre chez Voyage Sncf, à la FFN fédération française de natation et dans une agence de presse. J’ai été très déçue du processus de recrutement de certaines de ces boîtes. J’ai attendu plus de 3-4 semaines pour avoir un simple retour suite à mon entretien et eu de faux espoirs. Exception faite pour la FFN qui a été assez honnête pour me dire que le rythme d’alternance ne leur convenait pas.
J’ai trouvé mon contrat chez Swimbot par surprise. Un ami nageur m’a tagué sur un post Facebook indiquant que la start-up recherchait un profil en communication. Ils ne recherchaient pas d’alternance en particulier et ont apprécié mon profil, ce qui m’a permis d’intégrer l’équipe.
Selon toi, quel est l’avantage d’une telle expérience (en longueur) par rapport à d’autres qui multiplient les stages ? Savais-tu (rapidement) que tu resterais aussi longtemps ?
Je me suis engagée pour 2 ans d’alternance dès le début.
Être en alternance n’a rien à voir avec les stages. On est pleinement intégré dans l’entreprise sur la durée, car on est quotidiennement à côté de l’équipe, des actualité et des décisions… On a de ce fait plus de responsabilités ! Surtout pour mon cas au sein d’une start-up où tout le monde doit être multitâche et force de proposition.
On m’a proposé un CDI à la fin de mon alternance, mais la start up n’était pas en bonne forme, donc j’ai refusé et j’avais envie de changer d’entreprise pour continuer à me former ailleurs.
Une fois les études définitivement terminées, as-tu eu peur (avec le marché de l’emploi actuel) de ne pas trouver ta place ? As-tu été embauchée rapidement ?
Après les études, j’ai décidé avec deux camarades de Master 2 de poursuivre un projet entrepreneurial (Flymories), car nous avions gagné un concours qui nous permettait d’être incubés pendant 3 mois pour mieux définir notre projet et son « business model ».
Finalement après 6 mois, j’ai décidé de quitter l’équipe, me rendant vite compte que je ne souhaitais pas entreprendre juste après mes études, que je n’avais ni la volonté ni la passion de le faire à 200% et que je voulais revenir à ma passion pour le sport !!
J’ai postulé pendant au moins 3-4 mois avant de trouver un emploi correspondant à mes attentes (missions et salaire). Je n’ai pas eu peur de ne pas trouver mais j’avais plutôt peur de me retrouver dans un travail mal payé par rapport aux nombre d’études que j’avais faites. Certaines entreprises sont irrespectueuse en terme de salaire (une start up avec qui j’avais fait un entretien m’avait proposé le smic, j’ai trouvé ça hallucinant)…
Aujourd’hui, soit un an après, es-tu satisfaite de ton travail ? Tu es chargée des projets de com et événements, quel est l’aspect de ton job que tu préfères ?
Oui, je suis très contente. Je sors d’un CDD chez AXA au sein du département Santé & Collectives (assurances pour les entreprises) en communication et événementiel.
J’ai apprécié de travailler en collaboration avec différents services, se nourrir de l’expérience des uns et des autres et faire en sorte ensemble de satisfaire nos clients.
Tu dis avoir un attrait pour l’événementiel, afin d’attiser ma curiosité (et celles de nos lecteurs potentiels) pourrais-tu nous décrire ton dernier (ou plus gros) projet ?
J’ai organisé au sein d’AXA une réunion annuelle avec plus de 400 invités, mélangeant des collaborateurs internes et externes (courtiers). Je me suis chargée d’organiser toute la partie invitation, relances (j’ai travaillé avec une agence pour élaborer des invitations) ; contenu (gérer/contrôler ce qui est diffusé à l’écran pendant la réunion, vidéos/slides, mise en forme) ; cocktail dînatoire (choisir le menu/boissons) ; animations (tirage au sort pour gagner des cadeaux à la fin de la soirée).
Si tu as des « news » de tes collègues et ami(e)s de master, en général, vers quelles fonctions se sont-ils/elles tourné(e)s ? Sont-ils/elles satisfait(e)s également ?
Certains ont repris un Master après les études notamment pour se diriger vers une branche spécifique (culture, entreprenariat…), d’autres ont été embauchés en CDD ou CDI dans des milieux qui les passionnent, d’autres ont même trouvé du boulot à l’étranger grâce à leur alternance en France !
Mes amis du M1 CPO : se sont tournés vers des milieux qui les passionnent (graphisme, escape game, culture…) nous étions des profils très divers !
Mes amis du M2 digital : ont plus des profils community manager / chargée de communication digital / business developer…
En tout cas, les personnes avec qui j’ai gardé contact m’ont l’air satisfaites.
Si on se projette un peu, comment te vois-tu évoluer ? Est-ce déjà une envie ? Comme tu as effectué une formation enseignée par les entrepreunariales, si je disais : « monter une entreprise », je serais plutôt en accord avec tes objectifs ou complètement hors-sujet ?
Étant donné que j’ai complètement lâché mon projet entrepreneurial avec mes camarades, ce n’est plus d’actualité mais je laisse une porte ouverte à l’avenir pour un éventuel projet entrepreneurial si l’envie et les moyens me le permettront.
Pour le moment, je viens d’être acceptée en CDI chez TOPSEC, une entreprise spécialisée dans l’équipement de natation pour tout public, en tant que chargée de communication digitale. J’en suis ravie et j’attends impatiemment de commencer pour enfin faire ce qui me passionne réellement : mettre en place/refondre une stratégie digitale pour la marque, développer les ventes, faire en sorte que la marque soit reconnue dans le milieu de la natation sur tous les supports digitaux.
Même si tu l’as évoqué précédemment, on ne pouvait pas partir de cette interview sans (re)parler de ton projet récompensé Prix coup de cœur lors du concours « jeune création d’entreprise ». En effet, tu as crée un réseau social centré sur le voyage, c’est une grosse implication personnelle, comment l’idée est née ?
L’idée était venue d’un point commun entre mes amies et moi : notre passion pour le voyage et notre stupéfaction de réaliser qu’aucun réseau social n’existait pour les baroudeurs qui souhaitent partager des souvenirs de voyage et endroits hors des sentiers battus.
Et le reste des anciens, ça donne quoi ?