Depuis quelques années, l’art a pris une place considérable dans les espaces publics. L’art activisme est ce nouveau militantisme culturel.
L’art c’est créer. L’art c’est penser. L’art c’est ressentir. Les arts regroupent les structures, les médiums, les styles et les hommes ensemble. De l’art ancien, au moderne en passant par sa phase contemporaine actuelle, l’art traverse les époques et les pensées. Il représente un monde réel mais aussi le dénonce.
Artistes militants
Divers artistes ont déjà intégré le format revendicateur dans leurs œuvres, de Jean-Michel Basquiat sur la condition des black communities, à Marina Abramovic sur les massacres lors de la guerre yougoslave, en passant par la féministe Orlan et sa vision émancipatrice de la beauté. Les performances et créations « in situ » ont toujours eu cet impact global, afin de toucher l’espace public directement. De nos jours, les nouveaux créateurs s’inspirent de ces précurseurs, en ajoutant une touche de désobéissance civile et un mode de résistance culturelle. C’est ce qu’on appelle l’art activisme.
Jean Michel Basquiat – The Broad, Marina Abramovic – Balkan Baroque, Orlan photographiée par Fabrice Lévêque en 1997.
Le Louvre bloqué par des art-activistes
Un des actions les plus récentes, qu’on peut retenir d’art activisme est celle qui a lieu le 12 mars 2018 dernier au musée du Louvre. Au centre de la salle Mollien, en face du célèbre tableau « Le radeau de la Méduse » de Géricault, une dizaine de militants de la cause climatique étaient présentes. Ces derniers étaient des militants du collectif « Libérons Le Louvre », qui allongés sur le sol, protestaient contre le mécénat Total, entreprise pétrolière.
Occupation et blocage de la salle du Radeau de la Méduse au @MuseeLouvre pendant 2h pour dénoncer les liens avec @Total pic.twitter.com/O7rJhClK09
— Libérons le Louvre (@Liberons_Louvre) 13 mars 2018
Dans un communiqué diffusé sur la plateforme Zéro Fossile France, le collectif s’exprimait « En tant que courroie de transmission entre les civilisations et les cultures ; mais aussi en tant que lieu d’éducation, le partenariat avec Total entre en contradiction avec l’ambition du musée de tisser des ponts entre les civilisations passées et les générations actuelles comme à venir. Pour respecter la ligne rouge de 1,5°C tracée par l’Accord de Paris, plus aucun nouveau projet fossile ne devrait voir le jour ». Des paroles justifiant le mécontentement et l’action de ces activistes.
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Angelina