
Tu as forcément déjà entendu le terme « Bobo » mais que signifie-t-il vraiment ? C’est une contraction de Bourgeois-Bohème, une manière de vivre qui naît dans les années 2000 et qui se théorise avec l’ouvrage de David Brooks « Bobos in paradise », en tant que nouvelle classe de la bourgeoisie intellectuelle et créative qui privilégie le capital culturel au capital économique.
Boboïsation est un nouveau terme avec seulement 9800 résultats sur Google, contrairement à gentrification, son synonyme, qui compte 5 600 000 résultats.
Qui sont vraiment les Bobos ?
Bobos désigne des personnes assez aisées qui s’approprient un espace occupé par des habitants moins favorisés en transformant le profil économique et social du quartier. Pour Camille Peugny un bobo c’est : « une personne qui a des revenus sans qu’ils soient faramineux, plutôt diplômée, qui profite des opportunités culturelles et vote à gauche ». Souvent confondus avec les hipsters, les écolos, les libéraux ; les bobos sont en fait tout ça à la fois ! C’est un mode de vie avant tout. Ce n’est pas vraiment l’argent que détient le bobo qui est important mais plus sa tendance à valoriser le capital culturel par rapport au capital économique. Le bobo aime aller au musée, manger bio, faire du yoga et de la méditation. Ceci, bien sûr, sur le ton de l’humour mais ça nous donne une petite idée de la façon de vivre des bobos !
Mais comment est née la « boboïsation » des quartiers ?
La hausse des prix de l’immobilier a poussé les bobos à se retirer des beaux quartiers du centre de Paris et à aller dans des quartiers plus populaires de la ville tels que le 10ème, 11ème, 20ème etc. Les bobos cohabitent avec des populations immigrées et les classes moins aisées de la population. Selon Jacques Lévy, « Le bobo aime la mixité mais pas la minorité : on parle d’un lien faible entre les populations »… mais un lien quand même !
Nous avons à Paris et dans d’autres villes de France (je pense à Nantes) des quartiers qui se « boboïsent » ; dans le langage courant nous parlons de : gentrification.
La population de ces quartiers voit naître des friperies, des magasins en « vrac » sans déchets plastiques, des anti-cafés et de nouveaux centres culturels ainsi que de l’art de rue.
Découvre d’autres concepts et tendances de l’année 2018, bonne lecture !
Camille