
Juliette, étudiante en Master 1 de Communication et Promotion des Organisations à l’Université de Nanterre depuis le mois de septembre, nous dévoile ce qui la fait vibrer à travers l’étude des arts visuels (le cinéma et la photographie). Elle témoigne pour nous de cette passion qui vit en elle depuis sa plus tendre enfance.
Lucile : Quelle est ta plus grande passion ? Peux-tu la mettre en lien avec ce que tu étudies en master ?
Juliette : Je dirais que je n’ai pas de passion. Pour moi, une passion c’est quelque chose dans lequel tu connais tout, dans lequel tu es vraiment calé. Ce qui me plait le plus, et dans lequel j’ai des connaissances : c’est le cinéma. Je pense que le cinéma a influencé mon choix d’aller en mise à niveau en arts appliqués (MANAA) car ça faisait partie des arts que j’aimais, avec la photo et le dessin. Je ne veux pas travailler dans le cinéma, mais pendant longtemps je m’imaginais bien devenir critique (avoir un travail qui me permettrait d’approcher des réalisateurs, créateurs). Pourquoi ne pas travailler pour l’identité visuelle d’un site spécialisé dans le cinéma par exemple…
Lucile : Quel type de cinéma te passionne ? qu’est ce qui te passionne dans le cinéma ?
Juliette : Je suis très sensible à la photographie dans les films. Par exemple Sin City est un film qui m’a énormément marquée. Au-delà du fait qu’il y a un réel scénario (inspiré d’une BD), il y a un jeu des couleurs incroyable (c’est ce qui caractérise le film). En MANAA, on avait étudié la symbolique des couleurs et c’est peut-être aussi pour ça que j’y suis si sensible dans les films. Dans la même logique, Wes Anderson est un réalisateur intéressant qui utilise des couleurs souvent très saturées.
Lucile : Tu fais de la photo ?
Juliette : Oui. Je fais de la photo pour capturer l’instant mais aussi pour le partager. L’année dernière je suis partie au Vietnam. C’est le pays de ma grand-mère que je n’ai jamais connue. Pour moi c’était un moyen de la rencontrer. C’était la mère de ma mère, elle est décédée très tôt. Les frères et sœurs de ma mère et ma mère (10 en tout) n’ont pas grandi longtemps avec elle, mais le Vietnam a toujours été un rêve inaccessible pour chacun d’entre eux (pour la plupart, ils n’ont pas les moyens de voyager si loin).

J’ai donc tenu un blog tout au long de mon voyage, nourri de mes photos prises lors de mon voyage, ce qui a permis de rendre ce rêve réalité pour eux, qui ne pourront jamais partir. C’était aussi un moyen de rendre hommage à ma grand-mère, (elle n’est jamais retournée chez elle au Vietnam, elle est enterrée en France) : J’ai enterré sa photo là-bas, et j’ai envoyé la vidéo à mes oncles et tantes et ma mère. C’était un moment très fort, nous étions tous ensemble malgré la distance.
Pour moi donc,la photo, au-delà du côté esthétique, c’est quelque chose qui se transmet et se partage avec les autres (la famille certes, mais également à un public plus large).
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Lucile
Bustarret