Cerveau Fête de la science 2019

3 questions à Fanny Ledonne, chargée de communication scientifique

Fanny a effectué des études en neurosciences. Découvrez son interview pour comprendre comment elle est devenu chargée de communication scientifique depuis 2018.

Crédit photo: claire-ange maréchal

Claire-ange : Comment êtes-vous passée de la science à la communication?

Fanny Ledonne : Lorsqu’on fait une thèse on a plusieurs options. Soit on passe notre temps en laboratoire, soit on peut pratiquer une activité parallèle entre l’enseignement, le journalisme, ou la médiation scientifique. Je me suis tournée vers la médiation scientifique. J’ai commencé en tant que bénévole au Palais de la découverte pour la Semaine du cerveau. Ils m’ont ensuite embauchée pour réaliser des ateliers destinés aux groupes scolaires et, en animer durant la semaine et le week-end. Ce fut une expérience enrichissante. Expliquer et échanger avec le grand public sur mes recherches était un réel plaisir. Cette expérimentation fut une grande révélation pour moi. J’avais envie de devenir Maître de conférences pour communiquer sur la biologie, mais il était compliqué d’accéder à ce métier. J’ai décidé de travailler dans la communication scientifique et j’ai fait en sorte d’enrichir mon CV dans ce milieu. À la fin de mon doctorat, j’ai eu du mal à intégrer des sociétés privées en tant que communicante scientifique à cause de ma formation très académique. J’ai tout de même réussi à trouver un poste à la Fondation de l’Avenir pour la recherche médicale dans laquelle je suis actuellement chargée de communication scientifique

Claire-ange : En quoi consiste votre métier?

Fanny Ledonne : Mon métier consiste à être intermédiaire entre nos chercheurs et le grand public. Je récolte les informations sur les recherches menées par les chercheurs et je dois les rédiger avec un vocabulaire accessible aux donateurs. Je retranscris ces résultats scientifiques sur différents supports, comme des dépliants ou des rapports annuels. Le but est d’expliquer à nos donateurs et nos mécènes à quoi servent leur soutien financier avec un texte compréhensible par tous. C’est la chargée de communication digitale qui s’occupe de la mise en page des supports. Je communique aussi à travers les réseaux sociaux notamment sur LinkedIn et Twitter. La fondation participe à de nombreux événements, comme la journée contre Alzheimer ou la Fête de la science. On tient des stands et j’effectue de la communication orale en vulgarisant les recherches. J’anime aussi la partie événementielle puisqu’on invite des chercheurs à des remises de prix et on leurs apprend à expliquer au public leurs recherches. Parfois j’accompagne un chercheur lors d’un congrès ou d’un événement où j’apprends à développer mes compétences en relations publiques et relations partenariat. Je fais aussi énormément de veille scientifique car il est primordial que je connaisse toutes les innovations sur le marché. Je dois être capable de dire à nos donateurs si nos résultats de recherches sont novateurs ou si nous avons simplement testé une technique déjà connue.

Claire-ange : Venir d’un milieu scientifique est un atout ou un inconvénient?

Fanny Ledonne : Mon bagage scientifique m’a permis d’être rapidement compétente dans la communication. Je vois mon travail comme un protocole de recherche : en premier, je cherche une information ensuite, je mets en forme mes découvertes puis, je publie. À mon sens, une personne sensible à la démarche scientifique est une personne capable de s’adapter à énormément de milieux. Mes collègues qui viennent d’une école ou d’une formation universitaire en communication n’ont pas la même méthode de travail que moi mais nous arrivons tous au même résultat. La seule chose qui me manque comparée à eux est la maîtrise parfaite des outils digitaux comme WordPress ou la suite Adobe.

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Claire-Ange, novembre 2019